lundi 13 mars 2017

De la difficulté d'écrire...

"Sous la sombre nuée des chênes centenaires, fièrement dressés, se dessinait le parcours sableux d'une allée rectiligne, menant de l'entrée du parc à la fontaine.
C'est là qu'elle le guettait, l'attendait, l'espérait..."

- " Non, merde, chiotte ! C'est puant, attendu, convenu, académique et chiant !"

Et elle effaçait et recommençait.

"Sous l'arcade des chênes centenaires, à l'orée de leurs branches ombrant l'allée sablonneuse..."

- "Mais c'est pire encore !"

Et elle remerciait l'informatique d'avoir épargné à ces chênes ou leurs congénères de tous acabits d'avoir du se sacrifier pour produire un papier qui eut fini à la corbeille.

Non, décidément pas pour elle les formules consacrées, les pâles copies stylistiques d'une époque dépassée, d'une littérature ampoulée qui n'avait sa valeur que dans une période définie.

"Les chênes marquaient l'allée de l'ombre de leurs branches sur le sable, pâle reflet du soleil déclinant, qui dans sa dernière ardeur semblait vouloir indiquer la direction à suivre..."

- "Ampoulé et pédant..."

"Une rangée de chênes traçait, indiquait la route à suivre, itinéraire unique, qui la mènerait au point ultime, ce bout du chemin où il serait, où il l'attendait..."

- "Ouais, à voir..."

(Délire perso)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire