Envie de tout envoyer en l'air, grand coup de pied dans la fourmillière, plus d'attente et d'hier.
Vivre le maintenant qui fait bouillonner mon sang.
Orages sous-crâniens, céphalées et doutes oubliés en un rien.
Je veux... Je dois... Il faut...
Parce que... je vais me tarir,  me déliter, me perdre et mourir.

Il est

Il est tant de silences dans les paroles, les mots énoncés, jetés, malmenés, paravents illusoires, remparts dérisoires. Pourtant, ils sont nécessaires et salvateurs, fuite en avant calculée, mesurée et désirée.
Protection ultime et infime, infirme...

Parfois quelqu'un vous parle et vous avez l'écho de ses mots qui résonne en vous, qui martèle et se répercute, venant frapper les cordes sensibles de votre piano intérieur, émettant de lancinantes et lascives complaintes.

Des mots, comme les notes d'une douleur interne et muette, une nostalgie, un manque sourd et indistinct. Un lent flux qui peu à peu se répand et finit par vous noyer.

Et vous tentez de surnager, vous vous débattez, vous résistez, parce que ces mots, ce sont ceux qui vous hantent et vous malmènent, vous font suffoquer.