vendredi 30 octobre 2015

Crépuscule

Le ciel pâlit, rosit, s'enflamme et s'embrase.
Caché sous quelques moutons égarés du troupeau, il me livre sa dernière ardeur.
Derrière le solide voile de ma fenêtre, je le regarde s’évanouir, petite mort.
Jusqu'à demain. Je souris.

Mon regard s'assombrit, s'obscurcit, se pare et se moire.
Cachée sous sa fausse noirceur, irisée, nacrée, la nuit luit de tous ses phares.
Derrière le solide voile de mes paupières, je m'envole et m'abandonne, petite mort.
Jusqu'à demain. Je souris.

Peut-être seras-tu là.


vendredi 23 octobre 2015

"De la fatuité, et de l'espoir"

Ame pensante, et souvent "bien pensante" selon la formule consacrée, encore qu'il faille être du même bord.
Une fois de plus ces états d'âme qui dérangeront certains, à paraître pleurnicheries.
Pourtant une récurrence. Une vérité dans la répétition ?
A trop nous bombarder d'informations contraires, d'images incendiaires, d'avis mortuaires.
Une question me vient. Une ? Non finalement une suite sans fin.
Comme cette opposition du genre humain qu'on voudrait nous faire croire.
Genre Humain...
Oui, j'ai regardé le film de Yann-Arthus Bertrand.
Human.
Cette richesse incroyable, inimaginable , ces milliards de ressources intellectuelles, spirituelles, conglomérat de pensées, de conceptions, de perceptions, de projets, de réalisations, de motivations, de volontés, de réactivités qu'il suffirait de connecter, d'encourager, de financer... (oui ça passe aussi par là ).
D'où qu'elles viennent, quand bien même il faudrait l'accepter à cor et à cri pour nos "civilisations" perverties, nanties, anéanties.

Oh Nations Unies avez-vous dit ? Mais... Nations ? Unies ?

Notre Vieux Monde se meurt et veut entraîner avec lui l’émergence d'une nouvelle ère.
Trop fier pour admettre ses erreurs, il veut, tels les pharaons, ensevelir avec lui les espoirs d'avenir, et emporter ses richesses passées et futures.
Après moi, le néant...

Il est temps de laisser parler l'espoir et les voix et voies nouvelles, quand tout a failli...






jeudi 8 octobre 2015

Nombriliste, égocentrique et prétentieuse

Reproche que l'on me fît...

Mais n'est-ce pas le propre d'un blog que de livrer ses pensées profondes et égoïstes, égocentriques, de laisser libre court à son moi profond, sans fard et sans pudeur, sans faux semblant, sans filtre et sans cache, sans se soucier des réactions et des jugements ?

Réceptacle d'idées impossibles à formuler tout haut, de peur de ne pas être dans l'air du temps, de heurter, de choquer, de contrecarrer, de malmener.

OUI ! Je pense à moi, je souffre, pour moi, je m'interroge et me torture.
Parce que si je ne sais pas QUI je SUIS, je ne suis RIEN. Et je ne PEUX rien. Je ne PEUX pas ETRE et AGIR!

Alors oui, nous devrions TOUS nous retourner vers nous même un temps, et nous analyser, nous soupeser, nous jauger et nous juger nous-mêmes.
Hors des soi-disant paramètres de bienséance et de politique bien pensante.

Il faut s'aimer pour aimer les autres, alors oui, je revendique mon nombrilisme, et mon égocentrisme n'est qu'un chemin vers une meilleure connaissance de moi, et de toi, et ma prétention tend à nous réunir, un jour...

jeudi 1 octobre 2015

Je ferme les yeux.
J'abaisse les paupières sur le voile sombre de mes pensées.
Plein de choses à dire et même plus envie de parler.
Des myriades d'images, des sanglots étouffés.
Maelström dans ma tête.

Trop, beaucoup trop.
Je ne comprends plus, je ne sais plus.
Je ne peux plus.
Je suis perdue.

Mes idéaux même, s'emmêlent.

Éponge, réceptacle, débâcle.
Je me pensais juste.
Je cherche, je tâtonne, bras et mains tendus.

Je touche du bout des doigts,
Des destins, des morts incongrues.

Et je me vomis,
D'être cet être introverti,
Qui  sous couvert de mots mal choisis,
Se targue et souffre d'être de ces nantis.

Je n'ai pas la force,
Je n'ai pas le pouvoir.
Dans ma démocratie, je suis aphone.

Paradoxe d'une voix qui hurle dans le silence.